Les objectifs du diagnostic financier

L'objet du diagnostic financier est de faire le point sur la situation financière de l'entreprise, en mettant en évidence ses forces et ses faiblesses, en vue de l'exploitation des premières et de la correction des secondes.
Conventionnellement, le diagnostic financier a pour objectif de répondre à quatre interrogations essentielles du chef d'entreprise.
  • Croissance :
- Comment s'est comportée mon activité ?
- Ai je connu une croissance sur la période examinée
- Quel a été le rythme de cette croissance ?
- Est-elle supérieure a celle du secteur auquel j'appartiens ?
  • Rentabilité :
- Les moyens que j'ai employé sont-ils rentables
- Sont-ils en conformité avec cette rentabilité
- La croissance a-t-elle été accompagnée d'une rentabilité
sifflante.
  • Equilibre :
- Quelle est la structure financière de l'entreprise ?
- Cette structure est-elle équilibrée ?
- Les rapports des masses de capitaux entre eux sont-ils
harmonieux ?
- Ne suis-je pas trop endetté ?
  • Risque :
- Quels sont les risques que j'encours ?
- L'entreprise présente-t-elle des points de vulnérabilité
- Quelles sont les défaillances de ces risques ?

Ayant répondu à ces quatre questions, le chef d'entreprise peut faire une synthèse en
détectant les points forts et les points faibles de son entreprise.
De ce fait ces éléments peuvent être résumés dans les étapes suivantes :

- Etablir un diagnostic sur la santé économique et financière de l'entreprise étudiée à la date
de l'arrêté des derniers comptes disponibles et sur ses perspectives à court et à moyen
terme.

- Caractériser les types de risques que constitue l'entreprise pour ses banquiers et évaluer
l'importance de ces risques.

- Prendre le cas échéant, position en tant que banquier sur une demande de crédit ou sur la
viabilité et le niveau de risque d'un projet de développement et de financement attaché.

Les notions fondamentales de flux et de stocks

D'une manière générale, les agents économiques échangent des biens et services au moyen de la monnaie. Ces échanges se caractérisent d'un côté par un transfert de biens ou de services, et de l'autre par des transferts monétaires.
On désigne sous le nom de "flux" les transferts de biens ou de monnaie effectués au cours d'une période donnée entre deux agents économiques, alors qu'on entend par "stock" la quantité de biens ou de monnaie mesurée à un moment donné. Les notions de flux et de stocks constituent donc la base des états financiers de l'entreprise, et permettent d'en décrire la structure financière.

1- Les notions financières de flux :
On distingue généralement trois types de flux ; les flux de résultats, les flux de trésorerie et les flux de fonds.

  • a- Les flux de résultats :
Ces flux concernent les produits et les charges au sens de la comptabilité générale.
Parmi ces flux, certains donnent lieu à des encaissements ou des décaissements, tel est le cas des ventes, des achats, impôts,… D'autres flux n'ont aucune incidence sur la trésorerie, exemple les dotations aux amortissements. Les flux de résultats concernent toutes les opérations économiques ayant une incidence sur l'enrichissement de l'entreprise.

  • b- Les flux de trésorerie :
Il s'agit de toutes les opérations de recettes et de dépenses se traduisant par des mouvements effectifs de trésorerie.

  • c- Les flux de fonds :
La notion de flux de fonds est directement tirée de l'acception anglo-saxonne flow of funds. Les flux de fonds désignent toutes les opérations qui figurent dans le tableau de financement.

2- Les stocks :
Les stocks désignent les quantités de biens ou de monnaie mesurées à un moment donné. Ils correspondent donc au stocks d'emplois et de ressources consignés dans le bilan ; ce dernier est un document qui permet de déterminer ponctuellement la situation financière de l'entreprise.

Comment Calculer Le Salaire ? Partie 4



Comment Gérer La rémunération  Des salaires ?

Gestion de la rémunération du salarié


B- Les retenues sur salaire :

Le salarié ne perçoit pas, au moment de la paie, la totalité de sa rémunération brute. L’employeur opère un certain nombre de retenues, dont principalement :


  • les cotisations salariales à la CNSS pour les prestations sociales à court et à long terme

  • les cotisations salariales de retraite à la Caisse interprofessionnelle Marocaine de Retraite CIMR

  • les cotisations salariales aux organismes de prévoyance sociale

  • la part salariale des prime d’assurance-groupe maladie, maternité, invalidité et décès …

  • les avances et acomptes récupérés

  • les cessions de salaire

  • les oppositions

  • l’impôt sur le revenu (l’IR – catégorie des revenus salariaux)

1- Les cotisations salariales à la CNSS :

L’affiliation de l’entreprise à la CNSS est obligatoire. L’entreprise est tenue de s’affilier à la CNSS au plus tard 30 jours après l’embauche du premier salarié. Elle doit en outre déclarer régulièrement à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale le montant mensuel du salaire versé et le nombre de jours travaillés par ses salariés.

L’entreprise est aussi tenue de déclarer, d’immatriculer, l’ensemble de son personnel à la CNSS afin de lui permettre de bénéficier des prestations sociales suivantes :

les prestations (allocations) familiales

les prestations sociales à court terme qui regroupent les indemnités journalières de maladie, de maternité, d’accidents et les allocations décès

les prestations sociales à long terme regroupant la pension de vieillesse ou de retraite, la pension d’invalidité et la pension de survivants.
 Une carte d'immatriculation est délivrée aux intéressés.

2- Les cotisations salariales de retraite CIMR :

La CIMR est une caisse de retraite ayant le statut d’association à but non lucratif qui gère les cotisations de prés de 400000 salariés du secteur privé et sert des pensions de retraite à plus de 96000 retraités. Créée en 1949, elle a été la première caisse de retraite destinée au secteur privé au Maroc.

L’affiliation de l’employeur à la CIMR est facultative.
le taux des cotisations salariales varie entre 3% et 6% du traitement de base qui comprend tous les éléments bruts de la rémunération (salaire de base, heures supplémentaires, indemnités, primes, gratifications…) à l’exception des avantages en nature et les sommes destinées au remboursement des frais effectifs d’emploi.
Traitement de base (TB) =
Salaire brut (SB) –
(Allocations Familiales + Remboursement des frais effectifs d’emploi + Avantages en nature)

Comment Calculer Le Salaire ? Partie 3

Comment Gérer La rémunération  Des salaires ?
Gestion de la rémunération du salarié


5- Les gratifications
 :

Les gratifications représentent des libéralités en plus du salaire de base.
Il s’agit principalement du 13ème mois, de la prime de vacance et de la gratification d’inventaire…

6- Les avantages en argent et/ou en nature :

Les avantages constituent des rémunérations accessoires, en argent ou en nature, attribuées par l’employeur, à une partie ou à l’ensemble du personnel, en plus des rémunérations proprement dites.

Les avantages en nature sont des biens ou des prestations accordés au salarié, notamment des dotations en produits fabriqués ou vendus par l’entreprise, des prestations de domesticité (chauffeur, jardinier, cuisinier, gardien…), des prestations d’eau, d’électricité et de téléphone, une voiture de service, un logement de fonction, de la nourriture…

Les avantages en argent représentent des allègements des dépenses personnelles pour le salarié prises en charge,  en totalité ou en partie, par l’employeur. Il s’agit à titre d’exemple de frais médicaux et d’hospitalisation, de frais de voyage et de séjours particuliers, de loyer du logement personnel acquitté par le salarié et remboursé par l’employeur, d’impôts remboursés, de primes personnelles d’assurance, de participations aux frais scolaires au profit des enfants du personnel…

7- Les prestations (ou allocations) familiales :

Ce sont des prestations servies par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale CNSS aux salariés ayant des enfants à charge.

Exercices de synthèse :

Exercice n°1 :

Au cours du mois janvier 2008 :

Un salarié, marié ayant 4 enfants à charges, a travaillé 160 heures normales au taux horaire de 10 dh l’heure
Il a également travaillé 6 heures supplémentaires majorées à 50% et 4 autres heures majorées à 100%
Il a une ancienneté chez le même employeur de 7 ans ;
Il a bénéficié d’une indemnité de déplacement de 300 dh et d’une indemnité de qualification de 500 dh
L’employeur lui a remboursé des frais médicaux à titre de dédommagement pour 450 dh.

Travail à faire : Déterminer le salaire brut de ce salarié pour le mois Janvier 2008.

Solution :

La rémunération brute de ce salarié est composée du salaire de base, des heures supplémentaires, de la prime d’ancienneté, de la prime de qualification, de l’indemnité de déplacement, des allocations familiales et du dédommagement pour frais médicaux.

Rubriques du salaire brut
Eléments de calcul
Montants
Salaire de base
Heures supplémentaires majorées à 50%
Heures supplémentaires majorées à 100%
Prime d’ancienneté
Indemnité de qualification
Indemnité de déplacement justifiée
Allocations familiales
Avantages en espèces (frais médicaux)
160 * 10,00
6 * 10,00 * 1,50
4 * 10,00 * 2
10% * (1600,00 + 90,00 + 80,00)
---
---
(3 * 200,00) + (1 * 36)
---
1.600,00
90,00
80,00
177,00
500,00
300,00
636,00
450,00
Salaire brut du mois
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3.833,00